Le Japon s’est dit prêt lundi à fournir un sérum expérimental afin de lutter contre le virus Ebola.
Le Japon s’est dit prêt lundi à fournir un traitement expérimental mis au point par une entreprise locale afin de lutter contre le virus Ebola. L’épidémie, la plus importante depuis la découverte du virus en 1976, touche durement quatre pays d’Afrique de l’Ouest.
« Notre pays est disposé à livrer le médicament en coopération avec le fabricant si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en fait la demande », a indiqué le secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga.
Un traitement homologué au Japon
Face à l’absence de vaccin ou antiviral homologué, la communauté médicale internationale a approuvé, mi-août, l’utilisation de traitements non homologués. Un sérum expérimental appelé « ZMapp » avait pourtant sauvé la vie à deux praticiens américains qui avaient contracté le virus lors d’une mission au Liberia. Après plusieurs injections de ce sérum, les deux soignants ont « vraisemblablement » été sauvés. Et alors qu’une lueur d’espoir était née, Obama avait jugé « prématurée » l’utilisation de ce sérum en Afrique.
Le remède japonais s’appelle quant à lui « Favipiravir » (ou « T-705 ») et est commercialisé sous le nom « Avigan » par la filiale Toyama Chemical, spécialisées dans les techniques de l’image FujiFilm Holdings. La différence avec le ZMapp, c’est que cet antiviral japonais contre la grippe a été homologuée en mars au Japon. Il est actuellement en phase de tests cliniques aux Etats-Unis.
Le Japon prêt à intervenir avant la décision de l’OMS
« Avant même que l’OMS ne prenne une décision, nous sommes prêts à répondre aux demandes individuelles (de travailleurs médicaux, NDLR) sous certaines conditions s’il s’agit d’un cas urgent », a souligné M. Suga.
Le Japon affirme disposer de réserves suffisantes pour plus de 20 000 personnes. Toyama Chemical dit avoir d’ores et déjà reçu des demandes de l’étranger.
Le virus Ebola a déjà fait au moins 1 427 morts au Liberia, en Guinée, en Sierra Leone et, plus marginalement, au Nigeria.
Afrik.com