Après deux mois de sa nomination à la tête du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile (MSPC), Me Abdoul Kabèlè Camara a entrepris, mardi, 23 février 2016, une série de visites dans les services de Police et de Protection Civile, pour s’enquérir des réalités alarmantes que vivent ces structures.
Après la première phase de cette tournée, qui a concerné par les services de son département situés dans la commune de Kaloum, le ministre de la SPC s’est exclamé de l’état de ces institutions, confrontées aux difficultés de tous ordres.
«Ce n’est pas reluisant, mais ce n’est pas une surprise pour moi, puisque lors des auditions que j’avais organisées pour les chefs de services, tout a été signalé. C’est une faute collective, et la responsabilité est aussi collective. Des décisions seront donc prises, surtout la formation sera prioritaire», a promis Me Abdoul Kabèlè Camara.
Le ministre n’a pas manqué de rappeler les dysfonctionnements qui ont entrainés l’institution policière dans le désastre qu’elle traverse aujourd’hui.
«La police a toujours souffert de manques de coordination, de leadership et d’instabilité à sa tête», a-t-il signalé.
Il a surtout insisté sur la répartition équitable des effectifs de la Police et de la Protection Civile sur tout le territoire national.
«Je ne peux pas comprendre que sur plus 13 mille agents, plus de 11 milles soient à Conakry, comme si la Guinée ne se limitait qu’à la capitale seulement. Nous travaillons actuellement pour équilibrer la gestion du personnel. Et, celui qui sera muté au dernier village du pays, ira servir là-bas. Pas de négociation possible sur ça», a martelé le ministre de la SPC, Me Abdoul Kabèlè Camara.
AGP