55 cas confirmés de fièvre Ebola en Guinée et 9 cas suspects en date du 23 aout 2014, ce sont les nouveaux chiffres que la commission
interministérielle à Ebola a donnés ce samedi lors de sa conférence hebdomadaire à la maison de la presse. Il était question pour la commission, d’annoncer les nouvelles mesures prises le long des frontières dans le cadre de l’application de l’Etat d’urgence sanitaire décrété par le Président de la République.
Dans son communiqué de presse de la date du 23 aout 2014, la commission interministérielle de riposte à Ebola en collaboration avec ses partenaires sanitaires, a présenté la situation de l’épidémie comme suit : cas confirmés 446 dont 266 décès, cas probables 140 dont 140 décès et cas suspects 21 dont 3 décès. Parlant des différents centres de traitement, le constat a révélé que la préfecture de Macenta constitue l’épicentre de la maladie, cela de par sa position géographique avec le Liberia. Pour des partenaires sanitaires, l’une des difficultés rencontrée sur le terrain, c’est la non déclaration rapide des cas suspects, augmentant ainsi le nombre de décès.
« Le grand problème de Ebola, c’est que les gens arrivent tard dans les centres de traitement. Ils se cachent, ils ont peur de la maladie, ils essayent de se cacher des services de santé qui peuvent les aider. Après être allé voir les guérisseurs traditionnels, ils voient que plus rien n’a marché, ils se retournent vers nous et ils arrivent dans nos hôpitaux pour mourir » en témoigne Marc Porcin expert à MSF.
Pour donc freiner la chaine de contamination surtout dans la préfecture de Macenta qui est aujourd’hui une préoccupation pour la commission, des mesures ont été prises pour le suivi de tous les contacts suspects.
« Tous ceux qui ont des contacts avec des malades déjà connus. On est entrain de les recensés, c’est ce qui fait l’augmentation du nombre de cas » a souligné Dr Sakoba Kéita.
Dans le cadre de l’urgence sanitaire, d’autres mesures sont prises également dans toutes les zones frontalières aéroportuaires, routières et maritimes pour le contrôle des personnes entrant et sortant du territoire guinéen.
« On a pris des dispositions pour renforcer ces mesures dans le cadre de l’urgence sanitaire, à l’aéroport non seulement tu es contrôler à la rentré, mais à l’embarquement tu es contrôler encore pour ne pas qu’il ya des filtrations. Au port aussi, non seulement on contrôle à la rentrée, mais au débarquement également des navires. Toutes personnes qui doivent participer au débarquement des navires, il faut que tu sois contrôlé. Cela pour garantir à l’étranger que celui qui est monté dans le bateau n’est pas un cas suspect » a conclu le directeur de prévention et lutte contre la maladie.
Des actions en cours sont aussi annoncées notamment, l’approvisionnement des points d’entrées en matériels médicaux, l’extension du centre de traitement de Guéckedou de 35 à 80 lits, la supervision dans les hôpitaux de la région forestière, de Siguiri et Pita sur le contrôle de l’infection.
M’Mah Sylla