Du 30 décembre 2015 au 19 janvier 2016, l’UNICEF publie une série de 21 témoignages de personnes guéries d’#ebola et ayant combattu l’épidémie en première ligne, à travers la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone.
«Nous avons suivi une formation sur la prévention d’Ebola et nous avons obtenu beaucoup d’informations différentes de ce que disaient les gens ici. Après la formation, nous avons fait du porte-à-porte pour expliquer aux gens comment se protéger. C’était difficile. Beaucoup de personnes n’ont jamais accepté notre message et ça me frustrait. Notre superviseur nous a toujours encouragés et c‘est ce qui me motivait à toujours aller parler à plus de personnes, pour que plus de vies soient sauvées.» (Jessica Neufville, 17 ans, élève et membre du groupe de jeunes »West Point A-LIFE ». Monrovia, Libéria) (9/21
« Avant, c’était facile de dire à quelqu’un d’aller au Centre de traitement d’Ebola, mais après avoir séjourné dans un de ces centres pendant seulement quatre jours, j’ai réalisé à quel point c’était difficile en fait. Vous vivez dans un endroit où vous ne pouvez toucher personne, vous ne pouvez rien partager. Vous vivez dans une autre réalité. Avant Ebola, je menais une vie normale ; je me sentais en sécurité. Puis la peur s’est installée ; c’était une nouvelle maladie et les gens avaient peur. La vie a changé à un point tel que tu ne pouvais plus mettre ta main dans la main de ton ami. » (Mohamed Saidou Diallo, Assistant en communication à l’UNICEF. Conakry, Guinée) (10/21)
« Ebola a tout changé pour nous. Les gens ont changé, ils ne voulaient plus voir d’infirmier, ni aucun personnel de santé. Je travaillais avec la communauté pour les convaincre de se faire vacciner et de se protéger contre le paludisme. J’ai pu déplacer des montagnes avec les personnes qui étaient réticentes et elles ont fini par changer d’attitude. C’est pourquoi ils m’ont surnommée la « Dame de fer ». Maintenant que la maladie est finie, j’ai recommencé mon travail de mobilisatrice sociale, mais c’est difficile après Ebola. Mon rêve pour la Sierra Leone est que nous puissions obtenir de meilleures structures sanitaires. » (AgnesNgele, coordinatrice de la mobilisation sociale. Moyamba, Sierra Leone) #myebolastory (11/21)
« Un jour, j’ai été à la Communauté Slipway pour visiter une maison où il y avait deux personnes malades et deux cadavres. J’y suis allée avec des volontaires pour discuter mais je ne connaissais pas la famille. Ils nous ont chassés à coups de bâton et en nous jetant de l’eau. J’ai passé des nuits blanches après cela. Ensuite, j’ai essayé d’impliquer les leaders de la communauté. Ce que j’ai appris, c’est que chaque communauté a sa propre solution. Si nous travaillons avec eux, nous obtiendrons les résultats souhaités. » (TarloKerkula, coordonnatrice de la mobilisation pour l’UNICEF. Monrovia, Libéria)