L’assemblée générale hebdomadaire du parti au pouvoir (RPG Arc-en-ciel) ne s’est pas tenue ce samedi 9 janvier 2016. Pour cause, les jeunes cadres dudit parti, mécontents pour diverses raisons, ont très tôt barricadé ce matin ledit siège, empêchant ainsi à toute personne d’y accéder.
Selon ces jeunes en colère, il s’agit d’un premier signe de la part des différentes structures du RPG Arc-en-ciel pour montrer à l’opinion nationale et internationale ce qui se passe au sein de leur formation politique.
« Au moment où je parle toutes les activités du parti sont suspendues sur l’ensemble du territoire national. C’est pour vous dire que ce que vous voyez maintenant est un mouvement d’ensemble qui concerne toutes les structures du parti à la base. Vous avez certainement appris des rumeurs par rapport à cette fermeture. C’est donc une décision qui n’est pas prise aujourd’hui, comme certains peuvent le croire. Nous sommes là tout simplement pour informer les militants qui n’avaient pas encore l’information et qui se sont déplacés pour venir assister à l’assemblée générale. Certains pensent que cette décision des jeunes cadres du parti fait suite à la nomination de telle ou telle autre personne à un poste ministériel. Nous disons à ces personnes qu’il ne s’agit point de cela. Nous voulons tout simplement que certains points soient clairement édifiés entre nous et nos dirigeants », nous a déclaré un jeune cadre du parti qui a requis l’anonymat.
Sur le portail principal du siège se trouve affichée une copie du mémorandum de ces jeunes cadres du parti qui a été adressé hier vendredi au président Alpha Condé. Dans ce document, ils (les jeunes cadres du parti) demandent entre autres au président Condé « de faire un retour à la base et prendre des décisions, faire la promotion des cadres du parti, assurer la formation des jeunes du parti, faire la promotion des femmes du parti pour leur épanouissement, lutter contre l’impunité, éviter le népotisme et financer le parti, de votre élection à la magistrature suprême du pays jusqu’à nos jours, le parti est laissé pour compte ».
Au moment où nous quittions les lieux, l’ex-préfet de Faranah Dr Marie Kenneth Guilavogui était déjà sur place pour tenter de calmer les jeunes en colère.
Nous y reviendrons !
Mediaguinée