NEW YORK, 19 août 2014 – « Par nature, l’action humanitaire est souvent dangereuse. Le personnel humanitaire connaît des conditions difficiles et court des dangers pour sauver des vies, rebâtir des communautés et est le témoin de conflits, de catastrophes et de crises. »
« Ces situations d’urgence ont augmenté à la fois en fréquence et en complexité. Ainsi, également,
que les risques pour le personnel humanitaire : le nombre de morts parmi celui-ci a augmenté en
conséquence.
« Prenez seulement le mois dernier :
« Au Soudan du Sud, des membres du personnel humanitaire ont été tués par des combattants
armés alors qu’ils étaient en mission pour aider, avant qu’il ne soit trop tard, les enfants sousalimentés.
«À Gaza, des membres du personnel humanitaire ont été tués dans des bombardements alors
qu’ils apportaient des soins indispensables à des malades, à des blessés et à ceux qui étaient en
train de mourir et alors qu’ils réconfortaient les familles des morts.
« En Sierra Leone, au Liberia, en Guinée, des membres du personnel humanitaire tentant
désespérément de sauver des vies face à l’épidémie de virus Ebola ont eux-mêmes succombé au virus mortel. D’autres ont été physiquement menacés pour avoir tenté d’enrayer la propagation de la maladie.
« Ceci s’est produit en seulement quelques semaines ; les douze mois précédents ont connu
encore plus de morts. L’année 2013 a enregistré le plus grand nombre de victimes parmi le
personnel humanitaire. Au début de cette année, une attaque contre un restaurant en Afghanistan
a tué plusieurs membres du personnel humanitaire dont deux collègues de l’UNICEF spécialistes de
la nutrition et de la santé.
« La perte de ces héros est une perte pour l’ensemble du monde humanitaire et pour le monde
entier. Lors de la Journée humanitaire mondiale, nous observons le deuil de leur disparition et
nous commémorons leur sacrifice. Nous rendons aussi hommage au dévouement de tous les
hommes et femmes pleins de courage qui continuent de faire chaque jour leur travail en dépit des
risques, cela au service d’une cause commune : un monde plus sûr, plus juste et plus pacifique.
« Mais nous devons faire plus que rendre hommage à nos collègues et à nos amis. Nous devons
exiger une protection quand cela est possible pour ceux qui protègent les vies des autres et ceux qui ont le plus besoin de cette protection : les enfants. Car l’augmentation des crises humanitaires ne doit pas être une raison pour réduire notre sentiment commun d’humanité. »
Anthony Lake, Directeur général de l’UNICEF