La chef de l’extrême droite française a critiqué samedi l’action du gouvernement socialiste et réclamé des mesures de sécurité accrues au lendemain des attentats qui ont ensanglanté Paris, l’ancien président Nicolas Sarkozy demandant pour sa part des inflexions majeures.
Comme en janvier, après les attentats jihadistes qui avaient fait 17 morts, le président François Hollande a solennellement appelé le pays samedi à une unité indispensable.
La Nation doit être unie dans cette épreuve, a répondu la présidente du parti d’extrême droite Front national Marine Le Pen mais, au-delà des mots, c’est l’action forte et implacable qui protégera les Français et pérennisera cette unité. (Or) la France et les Français ne sont plus en sécurité (et) des mesures d’urgence s’imposent, selon elle.
Pour Marine Le Pen, la France a été rendue vulnérable, elle doit se réarmer, (…) interdire les organisations islamistes, fermer les mosquées radicales et expulser les étrangers qui prêchent la haine sur notre sol, ainsi que les clandestins qui n’ont rien à y faire.
L’ancien président Nicolas Sarkozy, qui s’est entretenu samedi matin avec son successeur François Hollande, a lui aussi réclamé des inflexions majeures pour que la sécurité des Français soit pleinement assurée.
Les terroristes ont engagé la guerre à la France, a affirmé M. Sarkozy, président du parti de droite Les Républicains. La guerre que nous devons livrer doit être totale, notre devoir est de prendre en compte l’extrême gravité de la situation et d’en tirer toutes les conséquences en termes d’action, a-t-il déclaré, tout en soulignant que notre nation doit être soudée.
Au-delà du nécessaire état d’urgence, et des contrôles aux frontières, nous soutiendrons toutes les décisions qui iront dans le sens d’un renforcement drastique des mesures de sécurité qui permettront de protéger la vie de nos compatriotes, a poursuivi Nicolas Sarkozy.
Tout en appelant à faire bloc derrière l’exécutif, l’ancien Premier ministre Alain Juppé (Les Républicains) l’a lui aussi exhorté à aller plus loin et à clarifier les objectifs de la coalition internationale en Syrie.
Il est indispensable de clarifier les objectifs de la coalition internationale, qui aujourd’hui n’est pas efficace. J’étais sur la ligne du gouvernement, ni Daech ni Bachar. Aujourd’hui (…) il y a des hiérarchies, il y a des priorités, il faut écraser Daech, a déclaré M. Juppé sur la chaîne France2.
Le président Hollande devait recevoir dimanche M. Sarkozy et tous les chefs de partis représentés au Parlement, dont Marine Le Pen. Des élections régionales sont prévues en France les 6 et 13 décembre.
AFP