L’escalade de la violence se poursuit au Burundi, où au moins deux personnes ont été abattues par la police ce lundi matin, lors d’une opération dans un quartier contestataire de Bujumbura.
Jusqu’où ira la violence au Burundi qui ne cesse de s’amplifier ? Au moins deux personnes ont été abattues par la police ce lundi matin, lors d’une opération dans un quartier contestataire de Bujumbura. La situation semble devenue incontrôlable dans le pays. Selon ce gradé de la police ayant requis l’anonymat, « des criminels armés » ont lancé une grenade sur une patrouille de police qui a répliqué, dans le quartier de Musaga, dans le sud de la capitale burundaise. Selon lui, un policier a été blessé par cette grenade.
Pas plus tard que samedi soir, neuf personnes ont été tuées dans l’attaque d’un bar, dans un autre quartier d’opposants du sud de la capitale. Selon le maire de Bujumbura, Freddy Mbonimpa, « ils leur ont tiré dessus froidement, c’était vraiment une exécution ».
A l’international, l’inquiétude grandit concernant la situation au Burundi. Le conseil de sécurité de l’ONU se réunit ce lundi pour ce pencher sur la crise qui mine le pays. Le Président rwandais Paul Kagamé, qui avait jusqu’ici soutenu son homologue burundais, a effectué une sortie médiatique très remarquée, accusant Pierre Nkurunziza de tuer la population. Depuis que le dirigeant a décidé en avril dernier de se représenter à la présidentielle pour un troisième mandat, le pays est sens dessus dessous.
Il a certes été réélu après un scrutin très contesté aussi bien au Burundi qu’à l’international, mais il n’empêche que le pays reste très fragile, avec un réel risque qu’il ne retombe dans la guerre civile, ont prévenu de nombreux experts.
De son côté, l’Union africaine a réitéré également sa profonde préoccupation face à la situation de crise qui prévaut au Burundi. Pas sûr que ces préoccupations de toutes parts fassent effet. D’autant que le nombre de mort ne diminue pas.
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