Suite à un test génétique, un Américain de 34 ans a appris qu’il était l’oncle de son enfant.
Cette histoire incroyable a été révélée par BuzzFeed. Un enfant, né en 2014, est à la fois le neveu et le fils biologique de son père. Tout commence lors d’une prise de sang habituel. Les médecins découvrent que l’enfant est du groupe sanguin AB alors que ses deux parents sont du groupe A. Scientifiquement, ce phénomène est impossible. Pour en savoir plus, les médecins décident de faire un test de paternité. Et là surprise, le père découvre qu’il n’est pas le père biologique de son enfant. La mère a été inséminée lors d’une fécondation in vitro. Très vite, le couple suspecte la clinique d’avoir échangé les éprouvettes de sperme. Après une enquête, l’hôpital est mis hors de cause.
Comment expliquer ce phénomène ?
Un généticien de l’université de Stanford, le professeur Barry Star, s’est penché sur la question. Il propose au couple, complètement bouleversé par cette nouvelle, d’avoir recours à un test généalogique. Le résultat qui en ressort est très troublant… génétiquement le mari n’est pas le père mais l’oncle de l’enfant.
Pour comprendre les résultats, il faut remonter plus haut dans l’arbre généalogique. La grand-mère paternelle du bébé était enceinte du père et de l’oncle de l’enfant. Mais l’oncle ne s’est jamais développé. Avant de naître, le père a absorbé son faux jumeau et donc les gènes de celui-ci. Il possède en lui une partie des cellules et de l’ADN de ce jumeau fantôme. On appelle ce phénomène le chimérisme.
Une personne sur huit possède des gènes chimères
Les personnes ayant des gènes chimères possèdent donc une partie du patrimoine génétique du jumeau « mort ». L’ADN du frère fantôme s’exprime à 10 % des spermatozoïdes du mari. « Le mari est donc bien le père de son enfant, en ce sens qu’il a produit le spermatozoïde qui a fécondé l’ovule. Mais il ne l’est pas complètement, en ce sens qu’il ne lui a pas transmis le matériel génétique qui le constitue principalement » explique le professeur Barry Star. Une personne sur huit possède ces gènes chimères suite à la perte d’un jumeau durant la grossesse.
AFP