Onze civils ont été tués dimanche matin dans une attaque-suicide à l’explosif d’éléments du groupe islamiste nigérian Boko Haram dans la région du lac Tchad, a annoncé le gouvernement tchadien dans un communiqué.
« Deux éléments de Boko Haram ont été neutralisés, un troisième s’est fait exploser, tuant 11 civils », annonce le communiqué, précisant que l’attaque a frappé le poste de l’armée tchadienne à Bougouma, où vivent militaires et civils, dans la région du lac Tchad.
Une seconde attaque a eu lieu dimanche contre un autre poste militaire tchadien dans la même région du lac Tchad, à Kaika, mais cette fois, ce sont 11 éléments de Boko Haram qui ont été tués par l’armée tchadienne, selon le communiqué.
Le gouvernement affirme que la situation est maintenant sous contrôle et ne donne pas d’autres détails.
Un triple attentat à l’explosif commis le 10 octobre par des kamikazes de Boko Haram à Baga Sola, une des principales localités tchadiennes du lac Tchad, s’était soldé par 41 morts et 48 blessés, selon le gouvernement tchadien. Plusieurs dizaines de milliers de réfugiés nigérians et de déplacés tchadiens ont trouvé refuge dans cette ville, fuyant ces derniers mois les exactions de Boko Haram sur les îles du lac ou au Nigeria voisin.
Si elle a contenu l’expansion territoriale de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, la coalition régionale militaire des pays riverains du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger et Bénin) n’arrive pas à réduire significativement les activités des islamistes nigérians qui poursuivent régulièrement leurs attaques, notamment les attentats-suicides dont sont essentiellement victimes les civils, musulmans comme chrétiens.