Un prince saoudien a été arrêté lundi au Liban dans le cadre de la plus grosse saisie de drogue jamais effectuée à l’aéroport de Beyrouth.
« Les services de sécurité de l’aéroport ont arrêté le prince (saoudien) Abdel Mohsen Ibn Walid Ibn Abdelaziz alors qu’il tentait avec quatre autres personnes d’embarquer pour Ryad dans un avion privé près de deux tonnes de pilules de Captagon (une drogue à base d’amphétamine) et une quantité de cocaïne rangées dans des caisses », a affirmé lundi 26 octobre un responsable de sécurité
D’après l’agence officielle libanaise ANI, les pilules étaient rangées dans quarante valises et la destination de l’avion était Ryad, en Arabie Saoudite. Les cinq hommes « se trouvent toujours à l’aéroport et sont interrogés par la douane », a précisé la source de sécurité.
D’après cette dernière, il s’agit de « la plus importante saisie à l’aéroport international de Beyrouth ». En avril 2014, 15 millions de pilules de Captagon, avaient été saisies dans le port de la capitale libanaise, cachées dans des conteneurs de maïs.
Le Captagon est une drogue classée par l’ONUDC (Office des Nations unies contre la drogue et le crime) sous le groupe des stimulants de type amphétamines (ATS). Cette composition chimique, nom commercial du Fénéthylline, a été découverte en 1963. Elle était alors prescrite pour soigner l’hyperactivité, la narcolepsie et la dépression.
Le captagon, la drogue qui ravage la Syrie
Sa consommation a explosé dans les pays du Golfe, notamment en Arabie saoudite. En 2011, le pays wahhabite représentait 21% des saisies d’amphétamines dans le monde entier. Le Liban fut pendant longtemps le premier producteur de captagon. Mais depuis 2011, c’est dans une Syrie ravagée par la guerre que sa fabrication et sa consommation a explosé.
La Syrie « bénéficie » de sa position de carrefour entre le Moyen-Orient et le Golfe. Ainsi, la drogue est acheminée en Arabie saoudite, mais aussi au Koweït et aux Émirats Arabes Unis.
JA