Le roi du Maroc et le président guinéen, tout juste réélu, font partie des quelques quarante chefs d’État et de gouvernement présents à New Delhi pour le troisième sommet Inde-Afrique qui s’est ouvert ce lundi.
Il n’était pas à Washington, pour le sommet Afrique-États-Unis en 2014. Pas plus qu’il n’était à Bruxelles en 2014, à Paris en 2013, ou à Pékin, en 2006. En réalité, le sommet Inde-Afrique, qui s’est ouvert à New Delhi ce lundi 26 octobre, est le premier du genre auquel le roi Mohammed VI, arrivé le 25 octobre dans la capitale indienne, participe.
Outre les éventuels intérêts économiques, cette première s’explique en grande partie par l’attitude de l’Inde vis-à-vis de la question du Sahara occidental. New Delhi a en effet retiré en 2000 sa reconnaissance à la République arabe sahraouie démocratique (RASD) qui revendique la souveraineté de ce territoire du sud du Maroc.
Lors des deux précédents sommets, en 2008 et 2011, l’Inde était passée par l’intermédiaire de l’Union africaine (qui compte la RASD parmi ses membres, mais pas le Maroc) laquelle avait envoyé un nombre limité de chefs d’État. Cette fois, New Delhi a envoyé ses invitations directement et aucune n’est parvenue à la RASD…
« Sans précédent »
Sans dévoiler l’intégralité de la liste des chefs d’État et de gouvernement représentés, le gouvernement indien a affirmé qu’au moins 40 se sont déplacés personnellement et que tous les États invités sont représentés. « C’est sans précédent pour un sommet organisé dans un pays extérieur au continent », s’est félicité Saeed Akbar Nurdiin, le coordinateur en chef du sommet, lors d’une conférence de presse lundi 26 octobre.
Parmi les autres bonnes surprises aux yeux de New Delhi, la présence du président guinéen Alpha Condé, dont la réélection a été officialisée le 17 octobre. Le président du Sénégal, Macky Sall et celui du Gabon, Ali Bongo, sont aussi attendus.
JA