Dans une déclaration qu’elle a rendue publique ce mardi 13 octobre, la mission de l’observation électorale de l’Union européenne a expliqué les différents dysfonctionnements qu’elle a constatés lors du scrutin du 11 octobre.
Selon Frank Engel, le chef de la mission, la commission électorale n’a pu résoudre que partiellement les problèmes de logistiques rencontrées par les démembrements. « En effet, le matériel électoral essentiel au vote manquait toujours dans 26% des bureaux de vote visités tout au long des opérations de vote », a-t-il souligné, avant d’ajouter que le processus a été ralenti à cause du fait que les listes d’émargement n’ont pas été présentées par ordre alphabétique ou numérique. « Cela, dit-il, a obligé les électeurs à attendre plusieurs heures avant de pouvoir voter. Enfin, des déficits quant à l’application des procédures de la vérification de l’encre à l’entrée dans le bureau ont été rapportés pour près de la moitié des bureaux de vote observés.»
L’autre problèmes qu’ a soulevés Frank Engel, et qui prouverait que la CENI n’était pas bien préparée pour la tenue de cette élection, ce sont les différents communiqués qu’elle a publiés le long de la journée, et qui sont contradictoires au code électoral.
« Dans ce contexte, dit-il, la CENI a modifié à plusieurs reprises, et de façon parfois contradictoire, des procédures liées aux opérations de votre au travers de sept communiqués sortis au cours de la journée du scrutin. La commission a notamment prolongé l’heure de fermeture des bureaux de vote au-delà de 18h partout où c’était nécessaire, autorisé le vote sans enveloppe, permis aux électeurs porteurs d’une carte d’électeur de 2015 avec mention du bureau de vote, à voter sans être identifié sur la liste d’émargement ou encore assoupli la procédure d’authentification des procès verbaux de résultats.»
Frank Engel a ensuite souligné que dans plus de 40% des bureaux de vote observés, le personnel n’était pas informé des modifications relatives aux opérations de vote.