Conakry, 13 octobre 2015–A l’occasion de la Journée internationale de la fille célébrée le 11 octobre, l’UNICEF a réitéré son appel à soutenir les adolescentes qui sont les leaders de l’avenir. L’engagement pour la réalisation du potentiel des adolescentes se traduit directement pour elles en vecteurs de changement solides et positifs en faveur de leur propre autonomisation, des progrès dans l’égalité des sexes et du développement durable de leurs pays.
Depuis janvier 2014, l’UNICEF a initié sur financement de l’USAIDun Projet d’insertion socio-professionnelle des filles et femmes de 15 à 24 ans en situation difficile. Le projet a été mis en œuvre en partenariat avec le ministère de l’Emploi, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, la Fondation Paul Gérin-Lajoie et l’ONG Terre des Hommes.Ila permis de former près de 1 000 jeunes filles de six régions (Conakry, Boké, Mamou, Labé, Kankan et N’Zérékoré) dans 25 filières dont les plus porteuses sont la mécanique, l’agriculture, l’élevage, la chaudronnerie, la plomberie, la maçonnerie, l’électricité et la restauration/hôtellerie. Dans les centres de formation de Conakry, Labé et Mamou, 240 jeunes filles n’ayant jamais été scolarisées ont également reçudes cours d’alphabétisation leur permettant d’acquérir des connaissances de base.
Après cinq mois passés à l’école d’apprentissage, 63 jeunes filles ont été diplômées dans diverses filières et plus de 600 le seront dans les prochaines semaines. Mariam Bah, âgée de 21 ans, exerce la maçonnerie àBoussouradans la commune de Matam. Elle a arrêté ses études en 10ème année, par manque de soutien, avant de bénéficier du Projet d’insertion socio professionnelle des filles et femmes. « Pour moi, être une femme maçon était un grand défi. Au début, les gens étaient très étonnés de me voir travailler dans la construction mais désormais ils me félicitent et m’encouragent. »
Mariam Bah ne regrette pas son choix : « Dans le monde aujourd’hui, c’est important pour une femme d’avoir un métier pour qu’elle devienne autonome et qu’elle se fasse respecter. Je suistrès fière aussi parce que j’arrive à aider ma mère dans les dépenses quotidiennes de la maison. Mon vœuprofond est d’améliorer mes compétences dans ce métier et de pouvoir aussi convaincre d’autres filles qui n’ont pas eu la chance de continuer l’école d’apprendre un métier qui leur permettra d’être autonomespour ne pas dépendre de quelqu’un d’autre. »