La Guinée-Bissau sort la tête de l’eau, peu à peu. Après deux mois de crise politique, suite à la destitution, mi-août, par le Président José Mario Vaz, de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, un nouveau gouvernement a été formé, selon un décret présidentiel rendu public dans la nuit de lundi à mardi. La nouvelle équipe gouvernementale est ainsi composée de 15 ministres et 14 secrétaires d’Etat.
Toutefois, tout n’est pas encore réglé. Les portefeuilles de l’Intérieur et des Ressources naturelles n’ont en effet pas été attribués et ont été confiés par intérim au Premier ministre Carlos Correia, nommé le 17 septembre, selon le décret, qui précise que Mario Vaz et Carlos Correia ne se sont pas totalement entendus « à propos du choix des noms proposés », sans plus de détails.
La grave crise politique a éclaté suite au limogeage par le chef de l’Etat de l’ex-Premier ministre Domingo Pereira. Devant l’impasse, le Président José Mario Vaz a dû nommer Carlos Correia comme chef du gouvernement. Ce dernier avait été proposé par le parti au pouvoir, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).
Agé de 81 ans, Carlos Correia, est un vétéran du parti, dont il est le premier vice-président, après avoir été absent de la vie politique active au début des années 2010.
La Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise, doit encore se construire. Le pays, qui a connu des années d’instabilité suite à des coups d’Etat militaires successifs, est pourtant très riche en ressources naturelles. Mais l’instabilité politique est l’une des principales raisons de l’état actuel du pays, où tout est à bâtir.