A 10 jours de l’élection présidentielle du 11 octobre prochain, l’opposition guinéenne est montée au créneau, ce jeudi, pour dénoncer certaines irrégularités du processus électoral en cour, réclamant un report du scrutin.
Réunie au quartier général de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), l’opposition guinéenne est montée au créneau, ce jeudi 1er octobre 2015, pour dénoncer certaines irrégularité du processus électoral en cour, à 10 jours de l’élection présidentielle du 11 octobre prochain.
Aboubacar Sylla, porte-parole de l’UFDG, très amer, a lancé en ces termes : « Nous avons relevé plusieurs irrégularités au niveau du processus électoral en cours. La première chose concerne cette décision de la Haute Autorité de la Communication. Il s’agit d’une décision qui impose deux décisions totalement anti-démocratique qui empiètent sur la liberté de presse et la liberté d’expression. La première décision, c’est l’interdiction de la publication par les médias des résultats sortis des bureaux de vote avant que la CENI ne le fasse de façon officielle ; la deuxième décision, c’est l’interdiction aux opérateurs téléphoniques de servir de base à la transmission de ces résultats, avant la publication de ces dits résultats par la CENI ».
« Autre problème, c’est que nous ne connaissons pas le programme des élections. Jusqu’à présent, le fichier n’est pas assaini, il n’est pas le reflet fidèle du code électoral guinéen. La disposition des bureaux de vote n’a pas été faite de façon équitable. Ce découpage électoral favorise les zones qui sont favorables au pouvoir », a poursuivi le porte-parole de l’UFDG.
« Nous avons décidé, dans un premier temps, de remonter toutes ces informations au niveau de tous les candidats. La deuxième chose que nous avons décidé, c’est d’interpeller l’opinion nationale et internationale sur ces graves irrégularités, d’attirer l’attention des autorités de ce pays que les citoyens guinéens sont déterminés à user de leur droit de vote. C’est un droit constitutionnel et ils veulent être libres de choisir leur dirigeant. Ils vont certainement se mobiliser et exiger que le droit soit respecté par les autorités. Nous tirons la sonnette d’alarme pour que ces irrégularités soient corrigées. Nous nous inscrivons dans la logique d’une prorogation de la date du 11 octobre qui reste dans la limite des délais légaux », a conclu Aboubacar Sylla.
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