La Guinée est en pourparlers avec « China International Water & Electric Corp (CWE) » pour construire un barrage hydroélectrique de 2 milliards de dollars, qui devrait presque doubler la production d’énergie de la Guinée, tout en fournissant une nouvelle capacité pour l’expansion de la transformation de la bauxite. L’information a été divulguée à Bloomberg par Lansana Fofana, un responsable du ministère de l’énergie.
Le barrage de Souapiti d’une capacité de 550 mégawatts serait le deuxième projet de CWE en Guinée, après l’achèvement en Juillet du barrage de 240 mégawatts de Kaléta qui est situé à environ 120 kilomètres au nord de Conakry.
Le projet de Kaléta a triplé la production d’électricité de Guinée et a stimulé les efforts visant à élargir l’accès de 12 millions de citoyens au réseau électrique « L’objectif est d’approvisionner en énergie l’industrie minière, » a déclaré Fofana, au cours d’une interview avec Bloomberg
« Nous voulons construire des raffineries pour notre bauxite. Nous allons même être en mesure de nous positionner comme un exportateur d’énergie. » L’adjoint de Fofana, Jiahua Liu , qui est également un responsable de CWE pour le projet de Kaleta, a déclaré dans l’interview que la société chinoise est intéressée par le barrage de Souapiti. C’est au gouvernement de décider qui devrait le construire, a-t-il déclaré.
Souapiti sera construit sur le fleuve Konkouré, à environ 2 kilomètres en amont de Kaléta, avec un réservoir assez grand pour permettre le fonctionnement des deux installations, même, si la rivière perd la plupart de ses flux pendant les six mois de saison sèche. Export-Import Bank de Chine a montré un intérêt pour le financement de Souapiti, selon Fofana. Elle a prêté trois-quarts des 526 millions de dollars nécessaires pour construire Kaléta. Le reste du financement de Kaléta a été fourni par le gouvernement guinéen.
«Nous sommes en pourparlers avec Exim Bank et CWE, » a dit Fofana. «Nous sommes à la recherche de d’autres investisseurs. Nous sommes ouverts à tout le monde. »
Le gouvernement va probablement poursuivre ses planifications d’un barrage capable de générer 550 mégawatts, selon les trois options à l’étude, a indiqué M. Fofana.
La proposition de la plus grande capacité se traduirait par une inondation nécessitant la réinstallation de plus de 15 000 personnes, at-il dit. Les données de la Banque mondiale montrent que seulement un quart des Guinéens ont accès au réseau national. Selon Fofana, il faudra au moins 20 ans, avant que l’ensemble du pays soit connecté.
avec Bloomberg