Genève, le 20 mars 2017 – Pierre Guislain, Vice-Président de la Banque africaine de développement (BAD) en charge du secteur privé, de l’infrastructure et de l’industrialisation, a procédé, ce lundi 20 Mars 2017, aux côtés d’Amir Ben Yahmed, directeur général de Jeune Afrique et Président de l’Africa CEO Forum, à la cérémonie d’ouverture de la 5ème édition de cet événement qui se tient à Genève, en Suisse, dans les salons de l’Hôtel Intercontinental.
Plus de 1000 participants – venus des quatre coins du monde – comprenant en majorité des dirigeants d’entreprises emblématiques, des investisseurs, des décideurs financiers et des responsables publics parmi les plus influents du continent africain, ont répondu présents à cette grande messe annuelle. Le Forum, indique-t-on, se tient dans un contexte économique morose, notamment pour les pays africains dépendant fortement des matières premières, quand d’autres comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie et la Tanzanie affichent des performances de classe mondiale.
« Nous devons créer un avenir meilleur pour la jeunesse africaine » a déclaré Pierre Guislain. Evoquant la situation de la main-d’œuvre en Afrique, il a précisé qu’elle passera «d’environ 617 millions aujourd’hui à 1,6 milliard en 2060 », ce qui permettra d’engranger un «dividende démographique» qui stimulera la croissance du continent et soutiendra des millions de la pauvreté. » «Nous devons nous préparer aux emplois de demain au lieu de nous entraîner pour les emplois d’hier,» soulignera-t-il.
« L’avenir nous appartient » a déclaré le président de l’Africa CEO Forum. « Nous devons mettre l’entreprise citoyenne au cœur de nos stratégies » a-t-il poursuivi en invitant le secteur privé à jouer un rôle encore plus central dans la transformation durable du modèle économique africain.
Le choix du thème du Forum, “Réinventer le Business model africain » visait, en effet, à orienter les débats sur les évolutions qui s’imposent pour réussir le nouveau cycle économique. Les solutions proposées par les participants sont, entre autres, la bonne gouvernance, une éducation en adéquation avec les défis actuels, un renforcement des capacités des autorités publiques, des investissements accrus dans l’Agribusiness et l’électricité hors-réseau sur le plan énergétique. Sur ce dernier point, Amadou Hott, Vice-président de la BAD en charge de l’électricité, de l’énergie, du climat et de la croissance verte a présenté la stratégie de la Banque en la matière.
Cette année, les femmes ont tenu à partager leurs expériences entrepreneuriales et, pour ces dernières, à proposer des solutions concrètes pour favoriser le développement de la nouvelle génération de femmes leaders africaines ce d’autant que le leadership féminin est au cœur des stratégies d’entreprises. Jennifer Blanke, Vice-présidente de la BAD, chargé de l’agriculture et du développement humain et social, invitée du panel « Femmes et entreprises, l’union fait la force », a participé au débat.
La Banque africaine de développement est partenaire de cet événement dont le but est d’accompagner le développement des entreprises africaines et participer à leur promotion en Afrique et à l’international.