La corruption fait perdre au pays environ 1,5 milliards d’euros chaque année. De nouveaux manuels scolaires devraient permettre de transmettre des valeurs telles que l’intégrité et la transparence.
La Côte d’Ivoire introduira, en 2023, dans son système éducatif, des manuels de formation sur la lutte contre la corruption, « un véritable fléau » qui sévit dans ce pays. Ces manuels ont été validés par la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG), une agence gouvernementale, créée en 2013, spécialisée dans la prévention et la lutte contre la corruption. Il s’agit d’inculquer aux apprenants du préscolaire au supérieur en passant par le secondaire et les écoles de formation des agents de l’État, des comportements d’intégrité, de transparence et de responsabilité, a déclaré un responsable de la HABG, cité par l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
Ce projet est une démarche participative en étroite collaboration avec les acteurs et partenaires du système éducatif ivoirien, l’UNESCO, les syndicats d’enseignants et d’étudiants ainsi que les associations de parents d’élèves, pour une bonne information et une meilleure appropriation de l’initiative, a ajouté l’Agence. En Côte d’Ivoire, « la mal gouvernance et la corruption constituent un véritable fléau », selon le ministre ivoirien de la Promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, Zoro Epiphane Ballo.
« Chaque année, la corruption fait perdre à la Côte d’Ivoire, milliards trois cent millions de francs CFA (environ 1,5 milliards d’euros). C’est trois à quatre fois l’aide publique au développement », a-t-il dit, le 2 décembre dernier. « Cela veut dire que si la gouvernance était assurée de façon efficiente et si on luttait efficacement contre la corruption, on pouvait se passer de l’aide publique au développement », a-t-il poursuivi, citant des rapports de la Banque mondiale (BM) et de Transparency International.