Cette charte explique la vision commune, les objectifs et les actions des partenaires sociaux en ce qui concerne la promotion et la protection des droits des travailleurs migrants et des réfugiés.
Des partenaires sociaux au Maroc ont signé une « Charte commune » pour la protection des droits des travailleurs migrants et réfugiés dans ce pays nord-africain. Cette charte, « inédite » au royaume, précise la vision, les objectifs et les actions prioritaires communs des partenaires sociaux en matière de promotion et de protection des droits des travailleurs migrants et réfugiés, a indiqué l’Organisation internationale du Travail (OIT). Le document a été signé par l’Union marocaine du Travail (UMT), l’Union générale des travailleurs au Maroc (UGTM), la Confédération démocratique du Travail (CDT) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a-t-on ajouté de même source.
La charte « acte la volonté » des signataires de développer des partenariats et des actions communes autour de la question de la migration de main d’œuvre, a estimé l’OIT qui s’est engagée à accompagner cette dynamique à travers une assistance technique ciblée et porteuse de « valeurs ajoutées ». Elle a été conclue, à Rabat, en marge d’un atelier de travail portant sur le développement d’une stratégie conjointe de plaidoyer des partenaires sociaux pour la protection des droits des travailleurs migrants et réfugiés et les membres de leurs familles et le renforcement du dialogue social sur la migration internationale de main-d’œuvre au Maroc, a-t-on expliqué.
La Charte et la stratégie de plaidoyer conjointe font partie d’un projet dénommé Appui à la migration équitable pour le Maghreb (AMEM) mis en œuvre par l’OIT dans pays maghrébins (Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie). Financé par l’Agence Italienne pour la coopération au développement (AICS) et mis en œuvre par l’OIT, ce projet vise à « assurer un continuum de protection pour tous les travailleurs migrants au départ et à l’arrivée des pays du Maghreb ».
Il s’agit principalement de renforcer les capacités des acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux de trois pays cible (Maroc, Mauritanie, Tunisie) et des acteurs non-gouvernementaux en Libye, à mieux gérer la migration de travail et à assurer un continuum de protection des droits des travailleurs migrants, qu’il s’agisse de leurs nationaux émigrés à l’étranger ou de migrants d’autres pays employés sur leurs territoires.