Le FMI a recommandé à Brazzaville de lutter contre la corruption, et de rendre plus transparente l’utilisation des deniers publics.
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un prêt de 455 millions de dollars sur trois ans en faveur de la République du Congo, pour aider le pays à préserver sa stabilité macroéconomique et à favoriser sa reprise économique dans le contexte de la pandémie Covid-19. Un montant équivalent à environ 90 millions de dollars sera décaissé immédiatement, a annoncé le FMI. Approuvé au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), le prêt devrait catalyser le soutien financier d’autres donateurs officiels.
Le FMI a recommandé au pays de mener des « réformes structurelles d’envergure » afin d’améliorer la gouvernance et le climat des affaires. Il s’agit, à ce propos, d’adopter des mesures de lutte contre la corruption, de rendre plus transparente l’utilisation des deniers publics et de réformer le secteur de l’énergie. Les réformes recommandées permettront à Brazzaville de surmonter les difficultés liées au changement climatique et à la transition vers une économie sobre en carbone, a-t-on affirmé.
« L’économie de la République du Congo devrait se renforcer au cours du second semestre, grâce aux progrès de la campagne de vaccination, aux dépenses sociales et à l’apurement des arriérés intérieurs », a déclaré Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim au FMI. « Cependant, cette reprise naissante fait face à des risques considérables, comme l’éventuelle recrudescence de la pandémie, la volatilité persistante des cours et de la production de pétrole, les chocs liés au changement climatique, et l’exécution moins satisfaisante que prévu de certaines réformes », a-t-il ajouté.