Le processus de réforme de secteur de la sécurité en Gambie vise principalement à prévenir la répétition des abus passés commis sous le régime autoritaire de l’ancien président Yahya Jammeh.
Les principes de l’État de droit et l’inclusion du genre sont au centre d’un projet de réforme du secteur de la sécurité lancé en Gambie par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Baptisé « Soutenir la transition pacifique de la Gambie », ce projet est financé par le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix (PBF), a indiqué le PNUD.
Il sera mis en œuvre en collaboration avec l’Office de la sécurité nationale (ONS), une institution gouvernementale gambienne, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) et l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a-t-on ajouté. Parmi les institutions de sécurité gambienne concernées par le projet de réforme figurent les Forces armées, la Police, l’Agence de lutte contre la drogue et le Département de l’immigration, a rapporté la presse locale.
Pour l’ONS, il s’agit d’une étape importante dans les efforts déployés par le pays pour maintenir la paix et mettre en place des institutions de sécurité plus solides et plus responsables. Selon une responsable du PNUD, le projet devrait s’attaquer à des obstacles qui limitent depuis longtemps la participation des femmes dans le secteur de la sécurité en Gambie.
« Pour y parvenir, nous élaborerons une politique globale en matière de genre pour toutes les institutions de sécurité. Cela garantira l’inclusion des femmes dans les rôles de prise de décision et de direction, tout en établissant des espaces sûrs et des installations (sécuritaires, ndlr) respectueuses de l’égalité des sexes », a-t-elle dit, cité par l’ONS. En Gambie, la participation des femmes dans le secteur de la sécurité est actuellement limitée, en raison de normes sociales et culturelles enracinées, a-t-elle constaté.
La mise en œuvre réussie du projet devrait, selon le PNUD, permettre aux institutions de sécurité de la Gambie de se rapprocher des normes internationales, tout en favorisant un lien plus profond avec les citoyens qu’elles servent.
Depuis 2017, la Gambie a entrepris un processus de réforme du secteur de la sécurité, visant principalement à assurer sa bonne gouvernance, et à prévenir la répétition des abus passés commis sous le régime autoritaire de l’ancien président Yahya Jammeh qui a dirigé le pays pendant plus de deux décennies (de juillet 1994 à janvier 2017).
Ce processus a abouti à plusieurs étapes importantes. La première Politique de sécurité nationale du pays a vu le jour en 2019, suivie de l’adoption en 2020 d’une Stratégie de sécurité nationale et d’une Stratégie de réforme du secteur de la sécurité.
Dpa service Afrique